Des nouvelles (de temps en temps) de la famille GREHAL ? BLOAG !

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Tra Lou Bari (4 avril 2010)

Après l'épisode MacDaube de la semaine dernière, j'espérais bien en arrivant chez Roland et Sophia ce midi pouvoir déguster une vrai daube de derrière les fagots dont Roland a le secret (et nous la recette). Dans l'escalier montant chez eux j'ai été pourtant alerté par une odeur inhabituelle, définitivement pas celle de la daube provençale .

Pourtant arrivé dans la cuisine, tout avait l'air en place : Roland avait son air conspirateur et gourmand et la cocotte Staub mijotait doucement sur le feu.

Qu'est ce que tu nous prépares de bon Roland ?

De la blanquette à l'ancienne...

Haha... Et comment est votre blanquette ?


Confortable.

Hum ! Très drôle ! En fait il l'ignorait car pour lui, aussi étonnant que cela paraisse, c'était une première. Nous avons donc patienté sagement en prenant un petit apéritif, en attendant que la blanquette prototype finisse de mijoter doucement.

Blanche, comme à son habitude, est restée sur son quant à soi, menaçant de râler à la moindre incursion dans son périmètre de sécurité.

Mais je rêve là ou il essaye de s'approcher ?

Attention je pourrais crier très fort...

Bon : verdict, la blanquette était délicieuse surtout arrosée comme il se doit, c'est à dire avec modération.

Une petite promenade digestive s'imposait donc. Tu viens Blanche on va te faire visiter Jouques que nous avons quitté quand tu avais - 8 ans.

Idéalement situé à 25 km d'Aix en Provence, et tout près de Cadarache, Jouques est un village de trois mille habitants qui a su garder toute son authenticité. Un vieux technicien de Cadarache que j'aimais bien nous l'avait conseillé comme étant un petit village "intellectuel" propre à nous séduire.

Doucement bercé par le glouglou du Réal (ne cherchez pas il n'y a pas de contrepèterie), le village est niché à flanc de colline.

Il abrite force archéologues, peintres, sculpteurs et autres artistes, de nombreuses fontaines ainsi que de temps en temps quelques demis-sels du milieu marseillais en goguette.

C'est là derrière l'église (Tra Lou Bari en provençal de cuisine) que nous nous sommes lancés en 1996, avec toute l'insouciance de la jeunesse dans l'aventure de la construction individuelle.

Et que nous avons découvert un monde merveilleux où le retard est la norme et l'improvisation la règle. Nos expériences ultérieures devaient d'ailleurs nous apprendre que c'est une caractéristique inhérente à la profession et non l'apanage des seuls artisans locaux.

La maison a été implantée sur un champ de lavande. Près de dix après notre départ, l'unique arbre qui ait vraiment poussé c'est le seul que nous n'ayons pas planté, un rejet de figuier dont nous avions essayé de venir à bout à plusieurs reprises à grand coup de tondeuse à gazon.

Pour un peu, la douceur de l'air faisant son effet, la nostalgie nous aurait pris, quand nous sont revenus en mémoire les jardinets proprets et ordonnés, élégamment ceints de grillage, au sol stérilisé par les aiguilles de pin...

Et aussi tout le folklore néo-provençal des lotissements, bastides, toits à quatre pentes, génoises, enduits frotassés, tuiles canal, oliviers, lavandes et cigales... sans parler des cagoles... (comment vous ne savez pas ce que c'est qu'une cagole ?)

Décidément il était temps de retourner chez Roland et Sophia pour la remise du plus prestigieux et du plus convoité des Rolands d'or.

Le Roland d'or du Roland dort.

A bientôt.



04/04/2010
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